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La radiothérapie est l'utilisation médicale des rayonnements ionisants pour traiter les cancers. La radiothérapie classique utilise des rayons X (photons de haute énergie) administrés au patient afin de détruire les cellules tumorales.
Lorsque ces faisceaux d'irradiation sont constitués de particules chargées (protons et autres ions tels que le carbone), la radiothérapie est appelée hadronthérapie. La particularité de hadronthérapie réside dans les propriétés physiques et radiobiologiques spécifiques de ces particules. Elles peuvent pénétrer dans les tissus avec peu de diffusion latérale et déposer un maximum d'énergie juste avant de s'arrêter (pic de Bragg). Cela permet une définition précise de la région à traiter. Avec l'utilisation d’hadrons la tumeur peut être irradiée pendant que les dommages des tissus sains sont inférieurs à ceux des rayons X. Une vidéo introductive est disponible ici.

Afin de permettre le regroupement de l’ensemble des forces médicales, scientifiques et techniques de l’hadronthérapie en France, les acteurs de ce domaine, essentiellement fédérés par les universités et les grands établissements nationaux de recherche publique (CNRS, CEA, INSERM, IRSN) se sont alliés pour présenter un projet en réponse à l’appel à projet « Infrastructures nationales de biologie et santé » qui s’appelle France HADRON. En avril 2012, ce projet obtient le label Investissement d'Avenir et un financement de 15M€.

Les objectifs :

Entre 2013 et 2019, France HADRON a pour objectifs :

1. de coordonner et d’animer le programme national de recherche et de formation en hadronthérapie. Programme qui s'étend de la physique de la fragmentation des particules à la recherche clinique en passant par la dosimétrie, la radiobiologie, l’imagerie, la maîtrise du positionnement des cibles et l’instrumentation de contrôle de qualité.
2. d’organiser, de faciliter et de financer l’accès des chercheurs aux faisceaux de particules nécessaire au développement expérimental des travaux ;
3. de financer certaines recherches méthodologiques sources d’efficience des plateformes qui constitueront les nœuds de l’infrastructure ;
4. de financer une partie des équipements et des bâtiments de recherche des plateformes.
5. Et enfin d’assurer la participation aux programmes internationaux comme ceux existant déjà et fortement investis par les équipes françaises.

Les nœuds :

Les recherches sont distribuées dans toute la France et concernent plus d’une vingtaine d’équipes de chercheurs. Dans France HADRON, les nœuds sont un regroupement géographique d’équipes de recherche autour d’un centre thérapeutique ou de recherche, existant ou en projet. FranceHADRON s’appuie sur 5 sites, nœuds de l’Infrastructure : à Lyon (FHARA), Caen (ARCHADE), Orsay (ICPO), Nice (CAL) et Toulouse (Pericles).